Cannibale ou le « goût de l’autre » : Prononcer KNNBL en langue lokale. Rien à manger ce soir ? À part Hannibal Lecter, personne n’aurait l’idée de mordre un « membre » de sa famille ou de « grignoter » son pote le plus goûteux. Plus que le moyen de faire disparaître son prochain, c’est notre place dans les chaînes alimentaires qui peut déranger certains esprits. On peut aussi « aimer son prochain » autrement qu’en… croque-monsieur ou madame.
Dans le monde vivant, le cannibalisme est assez répandu. Une forme de compétition au sein d’une même espèce poussée à l’extrême. Tout est question de survie.
Nous nous sommes tous émerveillés devant l’aspect juvénile des têtards, mais replacés dans leur contexte trophique, ils peuvent être « affamés de leurs congénères » en cas de stress alimentaire.
Le cas de la mante religieuse avec ses pratiques sexuelles douteuses, voire même déviantes, est souvent le seul exemple retenu lors de nos années passées à l’école des sciences biologiques. Dévorer le mâle après l’accouplement, même si c’est pour faire le plein d’énergie pour le développement de ses petits, ce n’est pas humainement correct.
Même si vous ne les connaissez qu’au travers d’un écran, d’un livre ou de la vitre (épaisse) d’un aquarium, les requins fascinent toujours. Le cannibalisme commence très tôt chez certaines espèces : l’embryon le plus costaud peut ainsi dévorer tous ses frères et sœurs. De quoi les détester définitivement.
On ne parlera pas du grizzli dévoreur de nounours et qui anéantit l’image infantile de la peluche.
Oublié également le comportement inacceptable de maman hamster qui en période post-accouchement à un goût très prononcé pour ses petits.
Enfin pour terminer sur une touche plus sociale : les abeilles fascinent par leur activité butineuse et leur aptitude à vivre en colonie solidaire. Et pourtant, apis dans certaines conditions peut s’en prendre à ses propres larves pour un festin royal. Histoire de mettre un peu d’elle-même dans leur miel.
Trouvé sur une plage et baignant dans un amas de débris de plastique, ce morceau de bois a de quoi en vouloir à notre monde du presque tout « jetable ». À tel point que des dents lui ont poussé …

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Cannibale est fait d’un bois tendre et sensible, il apprécie l’étrange et dévorante histoire d’amour entre Ma Loute et Billie dans le film de B. Dumont.
En fond musical, et pour ne pas se couper l’appétit : Cannibals – M. Knopfler

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Adopté: Cannibale a trouvé sa table d’hôte et se régale … chez Philippe.