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Dédé le Goupillon : On pourrait penser qu’avec ma tête de brosse à dents je fourre mon nez un peu partout… Il n’en est rien, c’est du sérieux, car je fais partie du « petit matériel » de laboratoire. Je ne parlerai pas du « gros matériel » dont l’ego est à l’image de la spécificité et du coût. Je déteste les tubes en « U », en « S » – ou de tous les essais – car je dois mettre mon bec poilu dans des positions yoguesques. Dans ma vie de tous les jours, je bosse avec les plus grands scientifiques, je n’ai pas de doctorat en grattage ou en nettoyage, mais je suis expert en goupillonnage. J’aurais pu être une arme moyenâgeuse avec mon look de hérisson. Que nenni ! Je suis en première ligne des pandémies et autres infections gros-crobiennes. Je suis la star de la paillasse, je débusque l’impureté in vitro. Je séquestre les bactéries et les virus entre mes clous. Comme tout le monde, j’évolue. Aujourd’hui « goupillon », demain « écouvillon », une mutation qui tombe à poils nommés sur mon manche, eh oui ! les mains qui me tripotent changent aussi…
Et parce que ce soir vous souhaitez vous endormir en étant plus savant sachez que mes origines sont médiévales, je descends de « goupil », le nom du Renart … plus exactement de sa queue bien fournie qui a inspiré un laborantin gothique en quête de piquants ou d’hygiène.
Sur mon porte-tubes, je m’interroge sur les sciences d’aujourd’hui. Cela fait bien longtemps que j’observe et que je m’émerveille des réactions attendues et inédites : pas simplement une série de causes à effets, ni une suite linéaire de pourquoi et de comment. Depuis ma paillasse, je constate que la science se complexifie, mais s’uniformise pour tendre vers la fameuse « méthode scientifique». Comprendre, c’est prévoir, prévoir, c’est expérimenter, et c’est bien là que j’entre en scène, enfin plus modestement que je termine le tableau, en restant seul avec la vaisselle à faire. Et l’humain là-dedans ? Eh bien mon « labo » est habité de belles personnes, discrètes, mais animées de la passion du bien-faire. Ce sont les « petites mains » au grand cœur qui me manipulent avec respect.
Goupillon remercie Dédé pour la boîte de vieux clous laissée là dans sa cabane « fourre-tout », abandonnée au temps qui passe. Droit comme son armée de clous, Dédé était le maréchal… de la bienveillance.

 

Dédé le goupillon n’aime pas trop quitter son laboratoire, il se sent rassuré dans son tiroir à côté de la cassette de son film préféré : Bienvenue à Gattaca – A. Niccol.
Pour une hygiène bucco-cloutesque irréprochable, Dédé vous propose sa recette de dentifrice :
1.    Faites fondre de l’huile de coco (antibactérien), au bain-marie.
2.    Ajoutez hors du feu du bicarbonate de soude (action abrasive), du carbonate de calcium (effet apaisant et abrasif) et de l’argile (action également abrasive, antiseptique et anti-inflammatoire).
3.    Fouettez énergiquement (c’est son petit côté gothique) jusqu’à dissolution complète des ingrédients.
4.    Ajoutez les huiles essentielles (tea tree ou lavande) et mélangez à nouveau.
5.    Laissez refroidir. 
À utiliser entre chaque goupillonnage.

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