Métissé…  Si je vous dis cheval, ça galope tout de suite sous votre bombe ou votre Stetson si vous habitez la brousse. Si je vous parle d’équidés hybrides, vous pensez au canasson qui recharge ses batteries sur une borne électrique ou à une monture transgénique à cinq pattes « made in » laboratoire. L’hybride est effectivement une affaire de gènes mais pas toujours de plaisir. Dans la galerie de l’évolution, Dame Nature s’est laissé aller à quelques esquisses stériles, car tous ces essais sont un cul de sac de la reproduction le plus souvent en raison d’un nombre de chromosomes impairs donc difficile à redistribuer équitablement à sa descendance. Mauvais calcul du grand créateur ou clin d’œil à Darwin et à sa théorie de l’évolution.

Ainsi…

Jument et âne peuvent générer un mulet : généreuse combinaison de la robustesse du cheval et de l’intelligence de l’âne, car l’âne est un animal intelligent. On peut être têtu et ingénieux.

Un autre animal aux grandes oreilles également têtu mais plutôt fainéant : le bardot ou hinny est le croisement d’un cheval et d’une ânesse. Dans cette configuration, l’hybridation donne un animal peu travailleur, dans une vision anthropomorphique du travail.

La star incontestable de la savane : le délicat zèbrule, métissage d’une jument et d’un zèbre.

Je vous laisse deviner l’origine du rarissime zébrâne : de grandes oreilles et une robe à rayures digne d’un grand styliste.

Quand l’Homme s’en mêle cela peut donner … le Warlander ou Ispazon qui combine l'intelligence du cheval ibérique, sa facilité de rassembler avec la puissance du Frison. La race est créée en Australie durant les années 1990. C’est l’effet hétérosis ou « vigueur de l’hybride »

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Nos hybrides à quatre pattes sont unanimes leurs œuvres préférées restent:  

La tentation de Saint Antoine – Dali.

Et cette rencontre improbable entre la musique mozartienne (dirigée par M. Minkowski) et l’art équestre (chorégraphie de Bartabas)