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Ocytocine et Dopamine sont « hors normes » dans nos histoires d’amour. Ces ivresses du cœur commencent avec Ocytocine : confiante, attirante, attachante, prête à s’engager émotionnellement et physiquement. C’est le moment magique des premiers instants où les sentiments sont pris entre la défiance et l’espoir. Ocytocine est même capable de se projeter dans une relation durable. Il y a comme une promesse de fidélité, d’intemporalité… Dopamine s’invite alors avec passion, c’est le désir et l’excitation qui prennent le dessus comme un débordement émotionnel.
Il faut alors savoir lâcher prise pour que la relation en devenir tienne toutes ses espérances. Le contrôle de soi inhibe la tension amoureuse indispensable à la mise en place de ce moment de flou partagé et de cet espace dénué parfois de sens logique : ce sont les conditions du désir. Rester authentique, livrer une part intime et sensible de soi doit aussi permettre la complicité et nourrir la curiosité de l’autre. Apprendre enfin à décoder les gestes inconscients, émotionnels, mimétiques, traduisant une communication qui se voudrait fusionnelle si on laisse Dopamine nous envahir.
Ocytocine et Dopamine sont des « hormones ». L’amour s’amorce dans le cerveau, chef d’orchestre décisionnel et chimique. Ces phéromones ensorcelantes sont sécrétées par une glande bien plus petite que notre ego et de la taille d’une (petite) amande : l’hypothalamus. Ces substances chimiques sont un produit de l’évolution et donc un héritage de nos ancêtres communs reptiliens. L’amour n’est donc pas fondamentalement et physiologiquement différent d’une espèce à l’autre, la finalité reste la même : propager un peu de nous (le meilleur ;)) et perpétuer les caractéristiques de l’espèce. Chez Homo sapiens sapiens cette composante vitale s’est enrichie de capacités morales, psychologiques, sociétales, jusqu’à en oublier le pourquoi originel. Aucun animal ne parle d’amour, il le fait. Ll’Homme, lui, en fait tout une histoire, voire un roman…
Pour continuer sur une note de fragrance, oubliez vite l’idée d’un « parfum » ou d’une « odeur » du désir, l’amour est le fait d’une alchimie complexe et personnalisée de substances chimiques, de gènes et… d’inexplicable. Ne rêvez plus, aucune odeur naturelle ou artificielle ne vous rendra irrésistible, au mieux elle suscitera la curiosité.
Enfin, Ocytocine et Dopamine ne sont pas les seules à gérer nos émotions : Sérotonine s’invite également dans le désir de l’autre. Prolactine : hormone de la satiété sexuelle vient nous libérer de toute tension. Dans notre figurine de bois métallisée, elle pourrait se matérialiser par le personnage agrippé aux jambes d’Ocytocine. Copsuline : « mâle » connu qui influence plutôt le comportement sexuel masculin. 
Soyez courageux, fou ou folle ; ne résistez plus à cette cascade chimique qui vous envahit. Ne gravez plus un cœur sur l’arbre de vos amours, mais plutôt un cerveau.
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Ocytocine et dopamine ne tomberont pas réellement amoureux sans avoir vu :
N’oublie jamais – N. Cassavetes,
(500) jours ensemble – M. Webb,
Jules et Jim – F. Truffaut.
Pour l’intemporalité de l’amour Sur la route de Madison – C. Eastwood.
Et pour l’amour dans l’art, nos hormones ne se lassent pas de contempler : Untitled –  K. Haring, Le baiser – K. Klint… et c’est encore mieux si ce baiser se donne sur la place de l’Hôtel-de-Ville (R. Doisneau) ou à Juan les Pins (P. Picasso).

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