TICTACTIME… ll y a moments interminables où il ne se passe presque rien et il y a des instants qui contiennent tout un monde… comme le temps d’une balade, d’une rencontre… Le temps est intimement lié à la notion de changement… où le présent devient instantanément le passé. GRE le marcheur préfère penser que le temps est ce qui garantit la présence du présent en permanence… afin de profiter de la fraicheur de la rivière, de la lumière diffuse du sous-bois, de la fragrance de Gardenia oudiepe ou d’un courant d’air sur la crête… Il existe autant de temps uniques qu’il existe d’observations et d’observateurs différents, merci à la relativité.

TICTACTIME est une commande, il existe des personnes qui doivent impérativement se situer dans le temps et dans l’espace. Le TICTAC des engrenages inventé par le physicien Christian Huygens (1656) les rassure et planifie leur univers. Personnellement, je n’ai pas de régulateur de temps sur moi, pardon, de montre.  Ce sont les évènements qui emplissent l’espace, qui mesurent le temps et qui finalement suggèrent cette notion de « durée ». Concrètement, on ne peut pas « prendre le temps de… » ou « toucher le temps lui-même ». Dans ce contexte, « perdre son temps » n’est pas grave ;). Le randonneur est alors un peu rebelle : assis sur un bloc rocheux, il laisse filer le temps. Fasciné par Xanthostemon aurantiacus, il prend le temps d’une émotion. Curieux d’un sentier qui s’échappe du chemin tracé, il perd son temps. De retour dans l’agitation urbaine, il vit quelques instants encore à contretemps.

L’homme invente autant de sortes de temps qu’il y a de phénomènes temporels : si vous observez des phénomènes cycliques, vous aurez tendance à dire que le temps est lui-même cyclique. Ou bien vous évoquerez un « temps biologique » sous prétexte qu’il existe des temporalités propres aux phénomènes biologiques.

 

TICTACTIME aime les expérimentations :

Octobre 1971, deux physiciens américains, Joseph Hafele et Richard Keating, ont mesuré de façon directe l’effet de la relativité d’Einstein, en embarquant quatre horloges atomiques sur des vols commerciaux. Après deux tours du monde (l’un vers l’ouest, l’autre vers l’est), ils ont comparé ces horloges à une horloge de référence située à Washington. Bilan :  la désynchronisation prédite par la théorie était bien réelle. Les horloges ayant voyagé vers l’est avaient un « retard » de 59 nanosecondes, et celles ayant fait le tour vers l’ouest, à l’encontre du sens de rotation de la Terre, affichaient une « avance » de 273 nanosecondes.